Si le dernier morceau de violoncelle que vous ayez entendu était du Rostropovitch, alors vous allez adorer André Mergenthaler. Enfin à la condition que vous appréciez aussi U2, Ravel, Duke Ellington, Strauss, les Moody Blues, Gershwin sans oublier quelques pincées de cordes contemporaines et l’électricité de Jimi Hendrix. Car aussi virtuose classique qu’il soit, André Mergenthaler n’aime rien d’autre que la diversité musicale. Et pour viser le cœur de son auditoire, il passe par l’oreille avec sa démence en ut majeur en guise de moyen de transports.
Le Luxembourgeois pousse son violoncelle au-delà des limites: il le torture, le pince, le tape, l’électrise, mais aussi le caresse, le fait frémir, vibrer, hurler. Bref, André Mergenthaler réussit le joli tour de transformer son archet en baguette magique sonore.