On ne nous révèlera pas quelle lanterne nous avons dû frotter pour voir surgir Gauthier Fourcade. Mais ce type a du génie, promis. Celui de mélanger les sons, les sens, les mots, les idées et créer ainsi un univers beau et fragile comme une bulle de savon. Tout son spectacle tient ainsi dans des paroles magiques, des idées sensibles, des réflexions loufoques. Y a du Raymond Devos dans ce comédien qui méritait bien de servir d’hors-d’œuvre succulent à la soirée de clôture du Festival.
A défaut de vivre dans une lampe à huile, le comédien trouve ses idées dans une malle. Un coffre rempli de logique, de jeux de mots, de pensées qui, à l’occasion, agitent les méninges ou font glisser une larme sur les joues. Pour « Liberté ! (avec un point d’exclamation) », Fourcade fait ce qu’il veut. Libre comme l’air qu’il brasse, comme un grand oiseau prêt à vous prendre sur ses ailes.