Pour ce spectacle, j’ai écrit des « je me souviens » issus de mon enfance et de mon adolescence. Ces « petits morceaux de quotidien » se situent approximativement entre 1975 et 1988.
Pendant que je dis, joue, scande ces « je me souviens », des photographies sont projetées en fond de scène. Ces images ne sont pas directement illustratives de ce qui se dit à l’oral. Par leur aspect de décalage ou de contre-emploi, elles appuient le texte ou produisent un sens nouveau, et offrent ainsi une seconde lecture du spectacle. Une grosse partie du travail d’écriture fut d’ailleurs d’élaborer cet écart entre ce qui est dit et ce que l’on voit à l’écran.
Comme j’ai grandi à Terves, à côté de Bressuire, dans les Deux-Sèvres, ces « je me souviens » évoquent très largement ce village et cette région dans ces années là. Il ne s’agit cependant pas d’un spectacle régionaliste, mais bien d’une balade dans le quotidien d’un enfant qui grandit à cet endroit là, à cette époque là, d’une visite dans notre mémoire individuelle et collective.
© Jean-Pierre Poget